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17 septembre 2013 2 17 /09 /septembre /2013 00:03

Il n'y a plus place pour le silence !

Lettre d'un citoyen ordinaire à ses concitoyens

et accessoirement, à l'adresse de M.M. Bouteflika et consorts

 

Les dernières mesures annoncées par la présidence de la république et portant sur le remaniement du gouvernement ainsi que sur d'importants transferts d'attributions au sein du ministère de la Défense nationale, avec à la clé, l'éviction des deux chefs principaux du DRS – les généraux Médiène et Djebbar – semblent constituer un tournant décisif dans la guerre intestine du régime, opposant le clan des Bouteflika à celui du DRS. Encore qu'il soit hautement probable qu'il s'agit ici, d'une simple première manche remportée par le clan Bouteflika…

Ce constat ne constitue en rien, un quelconque parti pris – loin s'en faut ! – en faveur du clan des généraux évincés du DRS. Et pour cause !, quand on sait qui est le général Mohamed Médiène dit Toufik, qui a été l'un des commanditaires principaux – avec les Larbi Belkheir, les Nezzar, les Lamari et autres généraux putschistes morts ou encore vivants –  de tant de tragédies humaines dans ce pays, durant la décennie noire. Quand on sait aussi, que ledit général Mohamed Médiène a lui-même commis la même forfaiture vis-à-vis de sa fonction, en se rendant à la convocation de ses maîtres de Washington, pour assister au  "spectacle" lugubre du 11 Septembre 2001, ainsi que l'a cité nommément dans ses mémoires, M. Georges Tenet ancien Directeur de la  CIA (cf : page 174 "At the center of the storm")

Une chose est sûre, les citoyens ordinaires, eux, n'ont aucune raison, ni de se réjouir, ni de regretter ces changements purement internes, intervenant au sein d'un pouvoir honni. Tant il est vrai, faut-il le souligner, que le seul changement auquel aspire le peuple profond, indigné et révolté par tant d'impérities, d'injustices, et de corruptions au sommet de l'Etat, c'est l'abolition radicale du régime, dans toute ses composantes, à la fois humaines et institutionnelles et la restitution au Peuple algérien, de sa souveraineté légitime ; une souveraineté dont il a été constamment spolié par les différents pouvoirs qui se sont succédés.

Car, en ce début de Septembre 2013, plus de vingt et un ans après le Coup d'Etat criminel du 11 Janvier 1992, perpétré par la junte des généraux "dafs" putschistes contre la volonté du peuple algérien, démocratiquement exprimée en faveur du Front Islamique du Salut, nous assistons à une nouvelle forme de Coup d'Etat de palais…Un putsch soft, sur le mode "complotiste" et dont la trame aura été patiemment tissée, tout au long de l'hospitalisation, puis de la longue convalescence du Chef de l'Etat à Paris, par les principaux protagonistes. En particulier le Chef de l'Etat, flanqué de son frère Saïd Bouteflika, ainsi que le général Ahmed Gaïd-Salah, Chef d'Etat-Major de l'ANP sous le parrainage trop zélé pour être honnête, de représentants de l'ex-puissance coloniale aux allures de barbouzes –  entre les murs lambrissés de l'Hôtel des Invalides-sur-Scène…

Ce qui s'y est dit, ce qui s'y est conclu, ce qui s'y est échangé en termes de contreparties et autres deals politico-économiques sulfureux Dieu Seul le sait ; même si les faits immédiats et les évènements en marche, semblent d'ores et déjà commencer à en révéler la grave teneur :

A savoir que des responsables politiques algériens, occupant les plus hautes fonctions civiles et militaires au sommet de l'Etat, ont volontairement accepté de délibérer hors du territoire national, de questions purement nationales, relevant exclusivement de la souveraineté nationale en présence d'officiels étrangers, en l'occurrence des représentants de l'ancienne puissance coloniale.

Le fait d'impliquer l'ex puissance coloniale dans les luttes internes au régime, et par contre coup, dans nos affaires nationales, constitue 0en soi, un acte d'une extrême gravité, un acte politiquement irresponsable et moralement condamnable ; un acte qui relève d'une qualification pénale, pour le moins équivalant au crime de forfaiture, crime prévu et puni par les Lois de notre pays.

Jamais de mémoire d'algérien, les manœuvres bassement politiques et les calculs méprisables, dictées par de sordides considérations d'intérêts de clans, ne sont allés aussi loin dans l'indignité et l'infamie. Avec cette menace potentielle – ce qu'à Dieu ne plaise – qui pèse désormais sur l'unité de la seule Institution encore debout dans ce pays : l'Armée Nationale Populaire dont le sort vient d'être confié à un homme quasi sénile, totalement inculte et outrageusement corrompu, et qui n'éprouve par ailleurs, aucun complexe à siéger au nom de l'Algérie dans des instances internationales de haut niveau intellectuel comme l'OTAN, dont on se demande ce qu'il peut bien y faire ou dire…; aussi bien lui que l'ANP elle-même d'ailleurs.

Une armée nationale populaire dont la vocation n'a jamais été, à ce que nous sachions, ni d'être une force supplétive au service des desseins de domination de l'impérialisme sioniste et de sa machine de guerre atlantiste, avançant sous le masque de la "guerre contre le terrorisme", ni encore moins,  d'être une armée de janissaires au service des délires dynastiques et paranoïaques du Chef de l'Etat, de sa fratrie et de toute cette cour des miracles adventice, telle une génération spontanée d'individus sans autres foi ni loi que celles de l'opportunisme servile et dévertébré, dépourvu de tout sens civique et de toute fibre patriotique, offerts aux plus offrants.

C'est dire une fois de plus, combien aujourd'hui plus que jamais auparavant, c'est tout le régime politique en place, bâti sur le mensonge et la violence, la rapine et la félonie, qu'il s'agit d'abolir, si l'on veut reconstruire; une Algérie libre, maitresse de son devenir, de sa volonté politique, de ses diversités humaines et culturelles et de ses ressources naturelles du sol et du sous-sol, qui ne sont la propriété, ni d'une famille, ni d'un clan, ni d'une classe sociale, ni d'une hiérarchie militaire quelconque ; en un mot, une Algérie authentiquement démocratique et libre où la souveraineté ultime appartient au peuple algérien et à lui seul.

Ces mesures subites d'évincements dans le clan adverse, couplé à des nominations de fidèles serviteurs du palais, qui contrastent singulièrement avec une longue période d'hibernation politique aura surpris les plus avertis et constituent l'annonce incontestable d'un verrouillage du jeu politique en vue de l'échéance d'Avril 2014. Seul problème, c'est que ces mesures sont censées être opérées par un homme invalide, assisté 24 heures sur 24, par une forte équipe médicale française, manifestement mise à disposition, par le gouvernement français. Ce qui ne laisse pas de poser au citoyen, des interrogations légitimes sur les mains - de l'intérieur et/ou de l'extérieur – qui sont derrière ce branle-bas.

Les nombreux non-dits de ce Coup d'Etat de palais, qui semble piloté en sous-mains par l'ex puissance occupante doivent interpeler dans l'urgence la conscience morale et la fibre patriotique de chaque citoyen et de chaque citoyenne, toutes catégories sociales et professionnelles, et toutes générations confondues ; en particulier les intellectuels de ce pays et les jeunes générations qui doivent bien prendre toute la mesure d'une situation dont l'enjeu capital est le destin de l'Algérie, l'unité du peuple algérien, l'unité du territoire algérien et l'unité de l'armée en tant qu'unique Institution nationale capable de faire front face aux forces prédatrices conjuguées, du néocolonialisme et du grand capital apatride, de leurs réseaux et de leurs relais dans notre pays.

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commentaires

Q
Vous excuserez le ton employé ...<br /> <br /> Je vous avoues Monsieur, avec tout le respect que je vous dois et que vous êtes en droit d'attendre de moi, que j'en ai assez d'entendre, depuis ma plus tendre enfance, parler de cette révolution<br /> extraordinaire qui nous a libérée du joug colonial ...<br /> <br /> Ce que j'ai toujours souhaité entendre c'est qu'on nous parle des grands projets qu'on a déjà réalisé et non pas à venir ... après 52 ans de l'indépendance, on est quand même en droit de s'attendre<br /> à plus qu'un chant de gloire à nos valeureux martyrs (Que Dieu Les Accepte dans Son Vaste Paradis) ... Non, on aimerait savoir où va l'Algérie (pour reprendre l'expression de feux Mr BOUDIAF) ...<br /> pourquoi après 52 ans, nous ne nous sentons toujours pas libre ... n'avons nul part où nous divertir, nous cultiver ... n'avons pas d'endroits sains où emmener nos enfants ... n'avons réalisé aucun<br /> challenge ni local ni mondial ... n'avons nous pas évolué même dans notre compréhension de notre propre religion ce qui nous a emmené à la tragédie que nous avons vécu sans comprendre comment des<br /> frères pouvaient tuer leur semblable aussi froidement sans états d'âmes ...<br /> <br /> Non, nous avons échoué à bâtir une nation forte et digne, fière de ce qu'elle est et de son appartenance ... Nous avons été muselé, conditionné afin de devenir des êtres hagards ne pensant qu'à<br /> assouvir nos instincts basiques ... réduit à des machines n'ayant ni rêve ni espérance ... on nous a tué avec des slogans à n'en plus finir ... la révolution a été utilisé jusqu'à épuisement ...<br /> jusqu'à ce qu'à sa seule évocation nous entrons dans une colère noire !!!<br /> <br /> A qui la faute ... quel est le remède ... comment rattrapé toutes ces années perdues à jamais ...<br /> <br /> Ma jeunesse est passée inaperçue en pleine tragédie des année 90 ... quand je pense à tous ces projets que j'ai souhaité réalisé .. toutes ses aspirations .. j'étais jeune et me voila subitement<br /> vieux sans avoir eu la chance de réaliser quoi que ce soit parceque suite à une "conjoncture" il a été demandé au peuple d'être patient, que tout irait bien avec le temps ... fadaises !!!<br /> <br /> Voila ce qu'est l'Algérie ... le croque mort des aspirations et espoirs de tout un peuple réduit à son expression la plus basique et sommaire : La Survie !!!
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Q
Ceci confirme que le pouvoir en Algérie est une affaire de clans et n'a rien à voir avec une quelconque référence à une vision nationaliste ou patriotique.<br /> <br /> Suivant l'émission qui a été diffusé sur la chaine el magharibia (le pouvoir en algérie de 1962 à 2014), et surtout les interventions, dont la votre, je me permet de vous relever certains points<br /> qui m'ont étonné :<br /> <br /> L'émission traitait d'une partie de l'histoire quasi inconnue pour nous la génération d'après l'indépendance or, dans votre intervention, vous n'avez pas suivi la ligne de l'émission et vous êtes<br /> focalisé sur les défis anvers lesquels nous devons faire face en tant qu'algériens, certes, il est important de savoir où on est et vers quelle destination nous nous dirigeons .. Mais l'émission en<br /> question avait pour thème le pouvoir en algérie, donc je m'attendais, personnellement, à ce que votre contribution aille dans ce sens mais non, vous avez occultés la question posée pour vous<br /> focaliser sur le présent et le futur qu'on n'entrevois pas ...<br /> Permettez moi, Monsieur Dehbi, de vous demander directement, parceque vous avez été un acteur à un moment donné des évènements qu'a connu notre pays ...<br /> Mais, en tant que citoyen post-indépendance, je me pose des questions sur mon histoire, et je place cette connaissance au même titre que celle qui consiste à trouver une solution pour que notre<br /> pays reste debout ... je dis notre pays car je ne reconnais pas l'Etat Algérien tel qu'il est actuellement ... un terrain de jeu de groupes occultes, de personnes qui ont détournées notre<br /> indépendance à leur seul profit et celui de leur famille et de leur proches ...<br /> <br /> L'Etat Algérien se construira vraiment quand les individus, les citoyens algériens seront maitre de leur destin ... quand il n'existera plus de personne qui se croient dépositaire de la légitimité<br /> de diriger cet état en nous mettant face au fait accompli ...<br /> <br /> BOumediene, même s'il a été adulé à un moment donné, reste un militaire qui a pris le pouvoir par le biais d'un coup d'état, qu'il a renversé un gouvernement en place pour être le seul maitre à<br /> bord ... d'ailleurs, il était président à vie ... Benbella a pris le pouvoir et l'a détourné sans coup d'état certes mais par le biais de la ruse ... quand je pense que certaines personnes qui<br /> étaient des phares dans la révolution et, l'indépendance acquise, ont tout simplement été écartées ou liquidées purement et simplement parcequ'elles représentaient un obstacle aux visées<br /> hégémoniques et totalitaire de personnes ivres de pouvoir ...<br /> <br /> Non, en tant que citoyen algérien, je ne reconnais ni l'état ni sa constitution qui a été "fabriquée" dans l'ombre d'un bureau politique affidé aux pouvoir en place ...<br /> <br /> Tous les dirigeants Algériens depuis l'indépendance sont illégitime et n'ont donc aucun droit à quoi que ce soit ...<br /> <br /> Ah, puisque Boumediene était "Erradjel el wagef" ... pourquoi les essais nucléaires se sont-ils poursuivis pendant son "règne" ...?<br /> <br /> Le pire, c'est les moudjahidins, oui, ces combattants qui ont remis les armes et leurs âmes ... parceque ces gens là savaient ce qui se tramait mais on préféré se taire et baisser les yeux (la tête<br /> ?) ... et ont accepté d'être rétribué pour leur combat qui a été fait au nom de Dieu et au nom de l'Algérie .. ils ont été "payés" pour leur combat donc, à mon avis, ils ne devraient pas se mêler<br /> des affaires politiques du pays et surtout, le Ministère des Moudjahidines ne devrait même pas exister .. diviser ainsi la société en "ayants droits" (moudjahids, fils de moudjahid, fils de chahid,<br /> petits fils de chahids, petits fils de moudjahids ...) ... et le reste de la société ...? S'étant fait rétribué ils sont devenus de facto des fonctionnaires et non plus des moudjahidins ...<br /> <br /> La dernière trouvaille de ces "combattants" a été de se faire appeler "membre de la famille révolutionnaire" .. que de bêtises ...<br /> <br /> "Famille révolutionnaire" .. mais vous vous rendez compte de la division que cela créé au sein de la société ... voila des personnes qui sont des "privilégiés" parceque ... et rebelote pour un<br /> nouveau tour sur les sacrifices consentis au cours de la révolution ...<br /> <br /> Je vous pries d'excuser la longueur de ce commentaire .. même que j'aurais pu en dire cent fois plus mais, dans la situation qui est la nôtre nous qui approchons vers la cinquantaine, que peut on<br /> espérer encore d'un pouvoir dont la moyenne d'age est de 75-80 ans ...?
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A
هل تحول الصراع بين بوتفليقة و توفيق من صراع بين جناح الرئاسة و جناح المخابرات إلى صراع بين الغرب و الشرق الجزائريين حول من يرأس الجزائر؟؟<br /> يبدو أن الصراع في الجزائر أصبح صراعا جهويا....فهناك من لا حظ أن بوتفليقة أراد أن ينتقم ممن هم في السلطة و أصلهم من الشرق، و هو يعيب عليهم تفضيل رئيس من الشرق وحرموه هو باعتباره من الغرب ... عام 79<br /> و هو يقصد هنا الشاذلي بن جديد... وقد تجلى ذلك في تعيين كل المسؤو...لين في المراكز الحساسة في الدولة من الغرب الجزائري.... و قد ردت جماعة الشرق – جل المخابرات من الشرق - عن طريق أحمد عظيمي و هشام<br /> عبود الذين بدءا يتحركان و يقومان بالمبادرات لثني جماعة الرئاسة – الغرب – عن المضي في هذا المخطط الذي قد يؤدي إلى تفكيك البلد؟؟؟ و لقد التقى أحد أصدقائي بأحد العساكر من شرشال و قال له بالحرف<br /> الواحد،: يبدو أن الصراع أصبح جهويا ؟؟؟ فجماعة الغرب يريدون التجديد أو ترشيح بوتفليقة أو تزكية شخص من الغرب ... و جماعة الشرق يريدون زروال الذي رفض أو بن فليس؟؟؟ ثم أضاف قائلا: الحل الوحيد أن يتنازل<br /> الكل و يتفقوا على رئيس من الجنوب في إشارة إلى بن بيتور؟؟؟؟ فهل هذا صحيح ؟؟؟ لا أدري و لكن في رأيي إن الصراع تحول حقيقة إلى جهوي ؟؟؟ و هناك من فال أن التغييرات التي تمت مؤخرا، قامت بها جماعة الغرب و<br /> سحبت المؤسسات المهمة من المخابرات و التي استعملت في تشويه جناح الرئاسة ....و أضاف البعض قائلا: أن تغيير الجنرال عثمان طرطاق بالجنران عبد الحميد بن داود المدعو علي و الجنرال عطافي.بالجنرال محمد<br /> بوزيت المدعو..يوسف قام به توفيق و ليس بوتفليقة و كان ذلك ضربة اسباقية حتى لا يتمكن بوتفليقة في نوفمبر من القيام بهكذا تغيير ثم يعين من هم موالين له ... فسبقه توفيق و عين موالين له ...و أضاف هؤلاء<br /> أنه لم يضهر بعد هل يتمكن جناح بوتفليقة من إحالة توفيق على التقاعد في نوفمبر لأنه الصلاحيات الدستورية للقيام بذلك... معللين بذلك بالقول أن هذه الخطوة ستدفع جماعة الشرق بدفع الشعب إلى الشارع مستعملين<br /> الدستور و رافعين شعارا و احدا و هو :" الشعب يريد تفعيل المادة 88 من الدستور" لاحراج بوتفليقة داخليا و خارجيا .... فهل هذا السيناريو صحيح أم لا؟؟؟؟
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